mercredi 31 août 2016

Le travail autour du texte

Aujourd'hui on va se pencher un peu plus sur le travail effectué par l'éditeur, et plus précisément sur le travail autour du texte ^^

Quand je parle de texte, je ne parle pas que de littérature. Bien sur, il y a plus de travail à corriger un roman  qu'un livre composé uniquement de photos et de métatexte (même si, pour en avoir fait l'expérience, relire des maquettes en vérifiant que chaque légende est bien liée à sa photo et comporte tout les éléments nécessaires, quand y a 300 photos, c'est chaud et long !).

Les textes que l'éditeur corrige se nomment des épreuves.
Le travail du texte est séparé en deux parties : la "vulgaire" correction orthographique, syntaxique, typographiques, etc. et la correction au niveau de l'histoire comme les erreurs de cohérence dans l'histoire, des plus petites (une fenêtre qui change d'orientation) aux plus grosses (un personnage secondaire qui réapparaît alors qu'il est sensé être mort). La première est souvent faite après la seconde (logique, on va pas corriger plusieurs fois parce qu'on a réécrit, ça prend du temps et de l'argent), et peut être délégué à des personnes extérieures à l'entreprise, des correcteurs spécialisés. Ces derniers peuvent parfois utiliser des logiciels d'auto-correction pour une première relecture, mais il ne faut surtout pas s'appuyer uniquement sur ces logiciels ! Ce ne sont pas des humains, ils ont pu mal comprendre une phrase et mal corriger, laisser passer des fautes, etc. Il vaut mieux aussi relire en tant qu'éditeur derrière le correcteur, au cas où. Cette relecture se fait souvent sur papier (on lit et voit mieux qu'à l'écran, et c'est plus simple de montrer où sont les corrections grâce aux signes typographique, voir plus bas).
La relecture de cohérence se fait en collaboration avec le ou les auteurs. On peut s'aider du suivi des corrections dans Word, pour voir plus facilement là où l'autre a corrigé (c'est une fonction très pratique, n'hésitez pas à la tester !). Cette relecture se fait en fonction de son sentiment personnel, chaque personne verra différemment qu'une phrase est mal construite ou qu'un passage est compliqué à comprendre, trop long, trop court...
Mine de rien, la correction demande des connaissances : il faut vérifier par exemple que les noms de lieux avancés sont correctement orthographiés, pareil pour les noms propres, que  les dates annoncées sont correctes, toussa toussa. Il ne faut pas hésiter à aller vérifier, dictionnaires, Bescherelles et internet sont vos amis.
Un conseil, si vous devez un jour vous charger de ces deux corrections, lisez et relisez plusieurs fois. Au moins une première fois le texte entier (ou bien la page/le chapitre si c'est très long) pour la cohérence, et une deuxième fois phrase par phrase voir mot par mot pour le reste.

Pour corriger, nous utilisons des signes typographiques :

liste non exhaustive des signes typos utilisés


On les met dans le texte là où on veut faire la correction, puis on les replace dans la marge, à côté de la ligne qu'on corrige, avec la correction proposée. On écrit en rouge ce qu'on est sûr de corriger et au crayon à papier les idées et les questions pour l'auteur.
Ca peut faire rapidement lourd...


exemple de texte corrigé. Là ça va, y avait pas tant de fautes...
C'est un travail assez simple à expliquer, mais qui prend un temps fou. Je ne vous parle pas des envies de saisir un stylo rouge après quand tu croises une faute dans les livres... Comme je l'ai dit, c'est très personnel et deux personnes ne corrigeront pas de la même façon. A mes yeux, c'est une des touches les plus importantes de l'éditeur : il ne fait pas que choisir un texte et le mettre en page, il met aussi la main à la pâte, en collaboration avec les auteurs !
C'est l'une des raisons qui fait que j'aimerai peut être faire ce métier, travailler avec les auteurs, les aider à progresser et à vivre de ce qu'ils font.

Vualà, prochain article surement sur les images et son traitement par l'éditeur !
Bonne journée, n'hésitez pas à commenter, toussa toussa.
Coeur sur vous,

Sources : moi et mon cours
Photos : moi

mardi 30 août 2016

L'édition

Bonjour ! 

Aujourd'hui, je vais vous présenter l'édition en général. Je suis dans une école d'édition/librairie, donc je vais donc m'appuyer sur mes cours et sur mon expérience en stagiaire (et ouaip, ça ne sort pas de mon imagination débordante, et encore heureux vu le bousin !) ^^ Pour le moment je n'ai passé que deux semaines en stage d'édition, et un an en cours, cela ne va donc pas forcément être très fouillé. N'hésitez pas à commenter, et à poster des questions ou à apporter des éclaircissements !


Une bibliothèque d'ado moyen (l'ex mienne). Mais d'où qu'ils viennent, ces livres, hein ?

En France, le livre n'est pas considéré comme un produit comme les autres.

Existant depuis bien longtemps, passé par plusieurs formes, le livre fait partie des objets de l'humanité. C'est à la fois un produit industriel et de l'esprit, et aucun livre ne peut se substituer à un autre. Il faut donc protéger sa biodiversité. 
Aujourd'hui, son commerce est surveillé par des lois comme la loi Lang (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068716&dateTexte=20090602), qui dit, entre autres, commerçant doit vendre le livre neuf entre 95% et 100% du prix décidé par l'éditeur, d'où la possibilité pour les librairies de faire des remises de 5% pour leurs clients, lorsqu'ils ont une carte de fidélité par exemple. 
Pourquoi cette loi ? 
En 1974, le groupe Fnac décide d'ajouter à ses produits les livres. Son pouvoir économique fait qu'il peut se permettre de les vendre à un prix bien inférieur que les petites librairies. Mais ce groupe préfère mettre en vente des livres dont il est sûr qu'ils seront achetés. Vu que les petites librairies disparaissent lentement, les petits éditeurs et auteurs uniquement défendus par elles sombrent. L'Etat, convaincu par Jérôme Lindon des Editions de Minuit, intervient pour mettre fin au massacre en 1981.
Après la loi loi Lang, d'autres mesures sont passées pour protéger la biodiversité du livre, soutenues par des organismes comme l'ADEC (Association de Défense des Editions (et des librairies) et de la Création).
Les lieux de vente doivent donc se concurrencer sur d'autres points que celui économique.
                         
Un livre. (celui que je relis en l’occurrence). Voyez bien que ça ou la pêche pour les nuls, c'est pas la même.

Mais au fait, quel est le trajet du livre entre la tête des éditeurs et auteurs et les nôtres ?

Et bien d'abord, l'éditeur fait son travail : il met en forme, collabore avec l'auteur/les auteurs (écrivain, photographe, dessinateur... Bref, tous ceux qui sont susceptibles de participer à la création du livre !), bref, il se débrouille pour avoir une maquette du volume définitif ! On verra cette partie, notamment autour du travail du texte et de l'image, prochainement. 
Aujourd'hui, dans la majorité des cas, les livres édités sont des commandes : pour la plupart des livres pratiques, beaux livres, etc. les éditeurs démarchent des spécialistes (ou non >_>) du sujet abordé. En littérature, les choses sont un peu différentes : quelques livres sont envoyés par des auteurs étrangers, mais très peu sont retenus. Le spontané est souvent doublé par d'autres moyens de créer ou présenter un livre : circulation d'idées, débats informels entre auteurs et éditeurs... (selon mon prof, les éditeurs font beaucoup de repas au restaurant pour ça, selon ma maîtresse de stage, c'est du foutage de gueule, *tousse*)
Les commandes sont souvent fait selon le climat du moment. Par exemple, ces dernières années, nous avons vu apparaître beaucoup de livres sur l'Islam et les attentats. Mais ça peut être aussi au niveau des livres scolaires, ou bien en fonction de la période de l'année : combien de livres pour enfants sur Noël fleurissent sur les tables de nos libraires préférés quand l'hiver approche ? (Winter is coming, guys ! So money is coming ! (parce que c'est la période où les libraires se font le plus d'argent, toussa toussa)).
Ensuite (ou pendant, cela dépend de l'éditeur), il démarche un imprimeur. En même temps, il crée la fiche technique du livre, composé du titre, de l'auteur, de l'éditeur voir de la collection, de la date prévue de parution, du prix, de la TVA (toujours 5.5% pour les livres) et de l'EAN 13 (les numéros avant le code barre : 13 chiffres séparés en 5 groupes : les 3 premiers, 978, montrent le type de produit, ici le livre; le 4e le code linguistique, 2 si c'est francophone, les 8 suivants le numéro du livre dans les catalogue éditorial, avec au début le code éditeur; et le dernier est la clé de contrôle. Et rentrer tout ça manuellement, c'est pas de la tarte). Cette fiche technique sera utilisée sur Internet, dans les boutiques en ligne de vente du livre, mais aussi par le deuxième maillon de la chaîne du livre, la diffusion/distribution, ou diff/distrib pour les intimes.

La diffusion/distribution est le maillon qui fait le lien entre édition et librairie. Basiquement, tous les flux passent par eux : information tout d'abord, les représentants qui démarchent les libraires font partie de cet intermédiaire, plus particulièrement de la diffusion. Si vous êtes dans une librairie pendant une réunion avec un repré, tendez discrètement l'oreille, c'est toujours intéressant ! C'est lui aussi qui s'occupe des contrats commerciaux des éditeurs auprès des libraires, le contrat d'office. Ce contrat défini la remise des libraires (environ 30%, on en reparlera quand on verra le prix d'un livre), le nombre d'exemplaires automatiquement reçu au niveau des nouveautés, et le contrat de retour alloué au libraire : ce dernier peut renvoyer un livre, entre 3 et 12 mois après l'avoir reçu. La diff/distrib, et surtout la distribution s'occupe aussi des flux "physiques" : transport des livres (et donc stock), et money (facturation). Le fait de s'occuper de ces deux flux est essentiel pour la rapidité de livraison : c'est grâce à ça que vous pouvez commander un livre en librairie, ou bien le libraire recommander après vente d'un ouvrage, et que le livre arrivera rapidement à la boutique. Cela s'appelle le réassort. Les cinq plus grands diff/distributeurs sont Hachette, Volumen, Interforum (appartiennent tous deux à Editis), Sodis et Union Distribution (appartiennent tous deux à Madrigall, cad Gallimard). La plupart des éditeurs passent par ces diff/distributeurs car ils couvrent toute la France. Les autres passent par de plus petits organismes (Harmonia Mundi, mon amour, avec tes cartons bien foutus et bien rangés pour pas salir les bouquins), voir pour les tout pitits éditeurs, qui démarchent eux-même les libraires.

Enfin, le dernier maillon avant vous, c'est la librairie. Physique ou sur Internet, grande ou petite, indépendantes ou appartenant à de grands groupes... C'est elle qui fait en sorte que le public ait un accès facile aux livres, qui informe, donne son avis, fait vivre le tout. C'est elle aussi qui fournit tout ce qui est bibliothèque.

Un livre de math, parce qu'il y a pas que la litté dans la vie

Voilà, j'espère que vous avez trouvé ça intéressant ! Les prochains articles seront (dans le désordre surement) sur le traitement du texte par un éditeur, sur celui de l'image et sur le prix du livre !
Bonne journée, hésitez pas à poser des questions si c'est pas clair, je débute ^^

Sources :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068716&dateTexte=20090602
http://www.groupe-fnac.com/index.php/histoire-2/
et puis, heu... Mon cours ? Dispensé par Olivier Bessard Banquy, auteur de L'industrie des lettres, Pocket, 2012.
Pour les photos : moi 

jeudi 11 août 2016

Personnages

Coucou !
Aujourd'hui, je vais vous montrer ce que je fais de mes dix doigts !
C'est pas parfait, je débute, et c'est sûrement pas nouveau pour la plupart d'entre vous, mais je vais vous présenter mes dessins les plus aboutis.
S'ils vous intéressent (laissez moi rêver), vous pouvez me retrouver sur DA (http://erazade.deviantart.com/), Twitter (ou je dis aussi des conneries, c'est bien les conneries, https://twitter.com/sataerazade), Face de bouc (https://www.facebook.com/profile.php?id=100010272578309) ou bien Amilova, une plate forme de bds amateurs en ligne bien sympa que je vous conseille, j'en parlerai peut être plus tard (http://www.amilova.com/fr/members/54293/Erazade/).
Allez, on se lance ! Je vais en profiter pour vous présenter mes OCs (bla bla bla, ça m'appartient, bla bla bla, si vous les utilisez sans mon accord, je vous démonte, bla bla bla).
Alors, les trois premiers sont des dessins sans rapport avec mes OCs (comment ça je vous trimbale d'un point A à un point B sans rapport ?).
               Maman Noël dessinée le 24/12/2015 au tradi,
puis colorisée au numérique,
pour un thème du mois sur Amilova 
Cowgirl dessinée et colorisée le 5/07/2016,
en numérique, pour le fun               

Série de dessin autour d'une petite fée pour travailler la couleur,
tout au numérique, le 7/05/2016

La première de mes OCs, j'ai nommé Emmi. Emmi a une vingtaine d'années, c'est la plus jeune de ma petite bande. C'est une Immortelle, c'est à dire qu'elle peut littéralement se régénérer pour presque n'importe quelle blessure, et qu'elle a un "talent" particulier pour la survie.
L'espèce Immortelle est une sous-espèce de l'humanité dans mon monde, sous-espèce qui contient assez peu d'individus car ils ont un taux de fertilité assez faible (voir inexistant, comme c'est le cas pour Emmi), et ces individus sont souvent traqués par les humains "normaux". Ils peuvent être tués et blessés par le feu.  Physiquement, ils ont une certaine caractéristique : ils sont roux, plus ou moins flamboyant s'ils sont des Immortels "purs" ou s'ils ont aussi du sang "humain" dans leur corps, et ont les yeux verts.
Le "talent" d'Emmi est sa capacité de guerrière. Son corps est naturellement musclé et souple, et elle sait instinctivement manier toutes sortes d'armes. Un monstre de guerre absolu si elle n'avait pas été élevée par deux de mes autres personnages, humanitaires dans l'âme (par vocation pour l'un (Erittys), par dégoût du meurtre pour l'autre (Snoèl)).
Emmi se considère comme la meilleure amie et la fille d'Erittys et l'apprentie et l'âme sœur de Snoèl, ainsi que la grande sœur de ma quatrième, Lily.
Très intelligente, intéressée par tout, avec un humour plutôt noir, elle est aussi très droite, avec une morale bien à elle, et est très attachée à sa petite tresse, symbolisant toutes ses promesses.

  Emmi dessinée le 4/04/2016 au tradi,
puis colorisée au numérique,
pour explorer la pose et faire n'importe quoi
en décors :') 
  Emmi dessinée et colorisée le 15/05/2016 au  numérique,
pour étudier les jeux de couleurs autour de la nuit



  Emmi dessinée et colorisée le 12/04/2016 au numérique,
                       PARCE QUE LA POSE


  Emmi dessinée le 14/05/2016 au tradi,
puis colorisée au numérique,
pour explorer la pose et faire n'importe quoi
en décors 
 (oui ENCORE)

On passe au deuxième de la bande, Snoèl. Dans mon histoire principale, il a environ 40 ans. Humain élevé pour être un soldat, il a fuit son royaume avec Erittys quand ils avaient 20 ans. (un One shot est en préparation sur ce moment). Se sentant responsable de lui, il est resté avec Erittys et ils sont rapidement devenus meilleurs amis.
Il a mit quelques temps à accepter l'arrivée d'Emmi dans la famille, mais a fini par l'adopter complètement. Asexuel, aromantique et asocial, Emmi et Erittys sont les deux seules personnes avec qui il arrive à se sentir bien. Il est très protecteur envers eux.
Snoèl considère Erittys comme un frère, Lily comme sa fille et Emmi comme son apprentie et son âme-sœur.
Emmi et Snoèl sont sur la même longueur d'onde, ils sont capable de se comprendre d'un regard, ce qui rend leur duo de combattants extrêmement dangereux.


Snoèl "jeune" dessiné et colorisé le 17/04/2016 au numérique
parce que le torse. Sérieux, c'est la seule raison.
Snoèl dessiné face à son némésis, Venceslas,tout au numérique,
le 14/05/2016. Parce que je trouvais le cadre sympa

Emmi et Snoèl, dessinés et colorisés le 1/05/2016 au numérique
Parce que je voulais essayer de travailler le noir et blanc
Ensuite, laissez moi vous introduire auprès du fringant Erittys ! Comme Snoèl, il a la quarantaine dans mon histoire principale, et la vingtaine dans mon futur one-shot.

Donc, Erittys est un prince. Il s'intéresse aux sciences et particulièrement à la médecine. Il est très fin, myope, et porte une barbichette. Il adore les jeux de mots stupides. Il est en contradiction avec sa famille: il refuse de prendre des responsabilités, est un grand pacifiste face à des tyrans, et surtout, il est homosexuel (horreur!). Ce qui fait qu'il les fuit, grâce à l'aide de Snoèl.
Il voit ce dernier comme un frère, et considère Emmi et Lily comme ses filles.
Pas de dessins pour lui, parce que je n'ai que des croquis, rien de vraiment travaillé.

Et la dernière, ma petite Lily. Petite semi-Immortelle de 5ans, elle est muette et a été recueillie par mes trois du dessus. Très calme, elle les suit courageusement dans toutes leurs aventures, sans douter une seconde que ses deux "papas" et sa "grande sœur" la protégeront des dangers. 


Lily dessinée et colorisée le 5/06/2016 au numérique,
et regardez moi sa bouille <3
Et voilà, vous avez les quatre principaux !

Dessiné et colorisé au numérique le 18/06/2016,
Erittys, Lily, Snoèl, Emmi

N'hésitez pas à poster des commentaires, tout ça ^^